Le centre européen du résistant déporté
Lieu de mémoire et de
culture, le Centre européen du résistant déporté, grand bâtiment de béton aux
lignes épurées recouvert de pierres sombres, conçu par l'architecte
Pierre-Louis Faloci, accueille le visiteur sur le site de l'ancien camp de
concentration de Natzweiler.
Inauguré
le 3 novembre 2005 par le Président de la République française, le CERD rend
hommage à ceux qui, partout en Europe, ont lutté contre l'oppression. Il est le
vecteur de l’histoire et de la mémoire de la déportation et des Résistances
européennes.
Conçu comme un lieu
d'information, de réflexion et de rencontre, le Centre européen du résistant
déporté, avec ses 2 000 m2 de surface d'exposition, est une introduction à la
visite du camp lui-même. Le CERD est érigé au-dessus de la Kartoffelkeller,
cave en béton armé, construite par les déportés.
Le Centre européen
présente l'histoire des Résistances qui, dans toute l'Europe, se dressèrent
contre la domination fasciste et nazie et montre l’implacable organisation de
mise à mort du système concentrationnaire nazi.
Le Struthof
Le 1er mai 1941, au lieu dit « le Struthof », les
nazis ouvrent un camp de concentration, le KL*-Natzweiler.
Le camp central, seul camp de concentration sur le
territoire français, est situé en ce qui était alors l'Alsace annexée. Sa
nébuleuse de camps annexes, répartie des 2 côtés du Rhin, est composée d'un
réseau de près de 70 camps, plus ou moins grands. Sur les quelque 52 000
déportés du KL-Na, environ 35 000 ne passeront jamais par le camp central.
Lieu de travail au profit de l’industrie de guerre nazie,
le camp abrite aussi les expérimentations médicales des professeurs nazis de
l'Université du Reich de Strasbourg.
Le 23 novembre 1944, les Alliés découvrent le site évacué
par les nazis depuis septembre. Pour certains déportés des camps annexes, le
calvaire se prolonge au cours du printemps 1945 par les marches de la mort.
De 1941 à 1945, le KL-Natzweiler est l’un des camps les
plus meurtriers du système nazi. Près de 22 000 déportés y sont morts.
* Remarque : la quasi-totalité des
documents d'archives concernant le camp de concentration nazi de Natzweiler
portent la mention "KL-Natzweiler" ou
"KL-Na" et non "KZ",
comme il est plus courant de le lire concernant les autres camps, et comme il
est maintenant d'usage dans les études historiques.